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Comment investir de façon durable dans les énergies renouvelables ?

Qui sont les principaux acteurs et labels de la finance durable ?

La première étape de l’approche est une meilleure connaissance des acteurs en place.

De nombreuses institutions du secteur de la finance disent vouloir s’engager dans des projets « verts ». Leurs plans stratégiques intègrent de plus en plus des facteurs sociétaux et environnementaux, principalement car leurs clients, les ONG (Organisations non gouvernementales) et les investisseurs sont préoccupés par ces sujets.

Dans cette optique, plus de 450 banques, gestionnaires d’actifs et assurances se sont engagés dans la Gfanz (Glasgow Financial Alliance for Net Zero) afin d’agir pour accélérer la décarbonisation de l’économie. L’objectif de ces entreprises, telles que HSBC, Crédit Agricole, Allianz, Banque Postale, Crédit Mutuel, BNP Paribas, BPCE, Société Générale, est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Afin de faciliter la sélection de placements réellement verts, plusieurs labels français et européens ont été créés comme Greenfin, Finansol, ISR et CIES. Greenfin a été fondé en 2015 par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Ses certifications sont valables pour un an. Il comprend 83 fonds représentant un encours de 21 milliards d’euros. Son objectif est de distinguer la qualité verte des produits financiers. Il ne certifie donc aucun fonds d’investissement qui soutient des sociétés travaillant dans le nucléaire ou dans les énergies fossiles.

 » des dizaines de fonds d’investissement et des milliards d’encours « 

Créé en 1997, le label de finance solidaire, Finansol compte plus de 170 produits labellisés. Il repose sur plusieurs critères d’information, de transparence et de solidarité. Quant au label ISR (investissement socialement responsable), c’est le ministère de l’Économie et des Finances qui l’a instauré en 2016. Il décerne un label valable pendant 3 ans aux fonds qui suivent les exigences définies par l’ISR.

Début avril 2020, l’ISR comprend 954 fonds labellisés, représentant 665 milliards d’euros. Enfin, le label CIES (comité intersyndical de l’épargne salariale) est délivré depuis 2002 aux fonds qui respectent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

En 2021, 79 fonds étaient labellisés pour un montant total de 21,5 milliards d’euros. En Europe, il existe notamment LuxFLAG Environnement (au Luxembourg), Towards Sustainability (en Belgique), FNG-Siegel (en Suisse, Autriche et Allemagne). L’organisme de formation référent sur la finance durable, Novéthic établit tous les deux ans une liste des différents labels et de leurs caractéristiques.

Késako les investissements dans les obligations vertes

fructifier ses investissements

Les banques, la finance, les fonds d’investissement font partis d’un monde plutôt réputé pour investir dans les énergies fossiles. Et pourtant la tendance actuelle consiste à investir dans les obligations vertes.

Ce marché a connu une forte croissance de 75% entre 2020 et 2021 avec un encours total de 1 600 milliards de dollars pour un volume d’obligations émises en 2021 égal à 522,7 milliards de dollars. Aussi appelées green bonds, ces obligations vertes sont des emprunts émis par des États ou des sociétés. Ils servent à financer des projets favorisant la transition écologique.

Concernant ces obligations vertes, la règlementation n’est pas forcément encore très claire. Il existe tout de même certains cahiers des charges qui donnent un cadre précis comme le Green Bond Standard ou les Green Bond Principles. De plus, l’UE est en train de finaliser le Green Bond Standard qui représentera les normes à suivre pour les pays européens.

Et si le local pouvait l’emporter ?

Les intentions sont toutes très bonnes mais reconnaissons que cela n’est pas aisé à comprendre. La démarche nécessiterait de décortiquer tous les labels et choisir ce qui semblerait les plus vert.

L’investissement durable dans les énergies renouvelables peut aussi passer per des actions concrètes dans votre vie quotidienne. Pour que les besoins en électricité de la population française soient couverts à 100%, il suffirait que 23% des bâtiments de notre pays soient équipés de panneaux photovoltaïques. Actuellement, seulement 0,5% d’équipements photovoltaïques sont installés dans le Grand-Est. Le succès de la transition énergétique passe aussi par une prise de conscience générale et des actions individuelles.

Agissons ensemble : investissons localement parce que dès aujourd’hui c’est une évidence.

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